L’accueil des marins est d’utilité publique (Escale Adour)

La convention de l’Organisation internationale du travail (OIT), ratifiée en 2004 par le Parlement français, confirme le caractère d’utilité publique des structures d’accueil des marins en escale dans les ports de commerce comme celui de Bayonne-Tarnos.

Sur les quais de Tarnos, c’est le foyer Escale Adour qui assume cette tâche six jours sur sept, de 18 heures à 22 heures, avec un salarié et une douzaine de bénévoles.

La situation privilégiée du foyer, à proximité de l’essentiel du trafic maritime du port de Bayonne-Tarnos (par les quais de Tarnos transite environ les trois quarts du trafic du port) a contribué à l’accueil de 3 538 marins de 50 nationalités différentes en 2011 (en baisse par rapport à 2010 suite à la baisse de trafic du port). Pour les six premiers mois de 2012, 1 550 marins ont été accueillis.

Agrandir l’équipe

Le président d’Escale Adour, François Cazeils, un des membres fondateurs, souhaite vivement étoffer l’équipe de bénévoles. Pour être bénévole, il précise « qu’il est seulement nécessaire de s’exprimer un minimum en anglais et d’accepter de consacrer quatre heures par semaine au foyer. La connaissance du milieu maritime est un plus, mais il faut avant tout aimer le contact, être ouvert d’esprit ».

Le trésorier, Bernard Sanglar, a acquiescé : il faudrait aussi traiter le problème de l’insuffisance des financements. En effet, les ressources de l’association sont assurées par les versements volontaires des consignataires (25 euros par escale de navire), les dons et subventions (le principal contributeur est le département des Pyrénées-Atlantiques), les recettes générées par les ventes et services aux marins en escale.

Un service portuaire reconnu

François Cazeils observe que la France ne s’est pas donné les moyens pour que le service d’accueil des marins soit financé par une redevance. Il souhaite une évolution avec une reconnaissance des foyers d’accueil comme un service portuaire, au même titre que le lamanage ou le remorquage. En attendant, il apprécierait que le cercle des financeurs s’élargisse.

Par ailleurs, l’association a quelques inquiétudes sur la pérennisation du lieu d’accueil des marins depuis que le Plan de prévention des risques technologiques (PPRT) du dépôt LBC a identifié les zones où les établissements recevant du public sont bannis. Escale Adour se situe dans une de ces zones. Son président est persuadé qu’une solution respectant le PPRT et les prescriptions de l’OIT avec le foyer d’accueil dans l’enceinte du port sera trouvée.

Bernard Sanglar (trésorier) et François Cazeils (président) d’Escale Adour. (Photo J.-Y. I.) 

Source Sud Ouest Blogs Tarnos 19/07/2012
Jean-Yves IHUEL