Paul Berthou : une vie écoulée au fil de la marine

Trois questions à…

Paul Berthou, auteur du livre Une vie de marin de commerce au long cours.

Comment vous est venue l’idée d’écrire ce livre ?

Après mes études à l’École d’Apprentissage Maritime du Trieux, mon premier embarquement s’est fait en 1966. Au cours de ma carrière de marin au long cours, j’ai connu la période heureuse où la marine marchande française sillonnait toutes les mers du globe, puis hélas son déclin, dans les années 80. Après un grave problème de santé, j’ai voulu laisser une trace de ma vie de marin, et rendre hommage à cette école à laquelle j’ai eu le privilège d’être admis, et par où 4 600 élèves sont passés.

Que raconte cet ouvrage ?

Toute une époque de ma vie de marin. D’abord ma formation à l’EAM, puis mes premiers embarquements comme mécanicien. On parle souvent des officiers ou des hommes de pont, mais j’ai voulu faire connaître aussi le travail de machine, sa dureté à fond de cale, par des chaleurs et un bruit terribles, mais aussi ses joies de camaraderie, d’escales et de retour au pays, durant les congés. Je parle également de mon service militaire à Mururoa, et je veux rendre hommage à tous les marins irradiés là-bas pendant les essais nucléaires.

Beaucoup de marins se sont reconnus dans ce livre et m’ont manifesté leur satisfaction depuis sa parution. J’ai reçu des lettres du Havre, de Bordeaux, de Dunkerque. Jacky Messiaen, ancien pilote, écrivain reconnu et tout récemment commandeur du Mérite maritime, m’a encouragé. Irénée Gourant, 85 ans, ancien ingénieur d’armement à la Delmas-Vieljeux, m’a dit que je décrivais bien la vie à l’école, et que mon livre serait une base formidable pour qui voudrait écrire son histoire complète dans le futur.

Votre livre est-il encore disponible ?

On le trouve en vente, à Pleubian, dans les deux grandes surfaces, ici à Lézardrieux, au bar-presse, Le Cariocca, à Paimpol, au centre Leclerc et à la libraire Le bateau livre. Je serais aussi au salon du livre de Plestin-les-Grèves, début novembre. On peut aussi me contacter directement (02 96 22 82 75). Je suis en train d’écrire la suite, qui paraîtra dans 3 ou 4 ans. Je voudrais plus particulièrement y rendre un hommage vibrant aux épouses de marins qui ont élevé et éduqué seules leurs enfants.

Source: Ouest France