[Port Atlantique La Rochelle] Moisson de records

L’activité agricole du port de commerce a poursuivi sa croissance l’an dernier. Les chiffres sont encore à la hausse.

Vincent Poudevigne, Michel Puyrazat et Philippe Joussemet.
© X. L.

FRÉDÉRIC ZABALZA C’est un rendez-vous incontournable des acteurs de l’activité agricole du port de commerce. Jeudi et hier, la Bourse maritime agricole (ex-Bourse des grains) a réuni à La Rochelle plus de 300 participants. L’occasion de se féliciter collectivement des résultats de l’an passé.

La campagne céréalière, en particulier, a enregistré des chiffres records, à l’image du groupe Sica Atlantique, qui a exporté 3,2 millions de tonnes en 2014-2015. De gros volumes de blé meunier (vers l’Afrique), de maïs (vers l’Europe) et d’orges fourragères (pour la Chine et l’Arabie Saoudite) ont contribué à cette hausse, qui s’accompagne d’une progression des approches ferroviaires.

Et les poussières ?

« Ça représente environ 40 % de notre approvisionnement à la Pallice », indique Vincent Poudevigne, directeur général de Sica Atlantique. Sur la question des retombées de particules (notre édition d’hier), ce dernier signale que les investissements se sont poursuivis – et se poursuivront – en nouveaux équipements permettant le rabattage des poussières.

Au total, le port a vu passer en juin 4,8 millions de tonnes de céréales depuis l’an dernier, soit 28 % de plus qu’en 2013-2014.

Bilan positif également, « exceptionnel » même, pour le groupe Soufflet-Socomar, avec 1,9 million de tonnes chargées. Trois ans de records d’affilée, malgré une capacité encore modeste. L’activité du groupe prendra une nouvelle dimension avec le nouveau silo de Chef-de-Baie.

« On va aussi augmenter notre capacité de réception par train, de 18 % aujourd’hui à 25 % voire davantage », souligne Jean-François Lepy, directeur du négoce du groupe Soufflet.

« Un port agricole »

Année record, toujours, pour le trafic des engrais, avec 400 000 tonnes pour le dernier exercice. La Rochelle est ainsi le premier importateur d’urée (engrais azoté). « La taille des navires augmente sans cesse, les infrastructures portuaires doivent suivre », remarque Vincent Poudevigne. Les volumes d’engrais liquides sont aussi en plein essor, de même que les produits de l’alimentation animale, filière plus récente, représentée par EVA et SGMT.

Au total, « 70 % de l’activité du port sont liés à l’agriculture et à la forêt. La Rochelle est un port agricole », relève Michel Puyrazat, président du directoire du Grand Port maritime. « C’est un bon signe. On se dirige doucement vers l’objectif de 10 millions de tonnes [trafic total portuaire] qu’on s’est fixé », conclut Philippe Joussemet, président de l’Union maritime.